Aujourd’hui, 1er septembre, c’est la journée mondiale de sensibilisation au Syndrome des Ovaires Polykystiques, le SOPK. Un acronyme de plus, oui…
Avez-vous déjà entendu parler de ce syndrome ? Si la réponse est non, ce n’est pas surprenant, tant cette maladie hormonale est méconnue. Pourtant, elle touche au moins 10% des personnes ayant des ovaires en âge de procréer, et c’est la première cause d’infertilité chez les femmes cisgenres, hommes transgenres ou personnes non-binaires qui ont des ovaires.
Mais alors comment est-il possible que le SOPK soit ignoré à ce point, me demanderez-vous ? Nous sommes effectivement face à un vrai phénomène d’errance médicale, comme l’a pu être l’endométriose jusqu’à récemment. D’ailleurs, 50% des personnes atteintes du SOPK l’ignorent.
Si j’écris sur ce sujet aujourd’hui, c’est aussi parce que je le connais bien. On m’a diagnostiqué un SOPK relativement tardivement, à l’âge de 25 ans. On m’a ensuite laissée me débrouiller avec ce syndrôme, ses symptômes et ses implications déstabilisantes. Dix ans plus tard, le grand public n’est toujours pas sensibilisé à ce sujet, et il est temps que ça change.
Mais avant d’essayer de comprendre notamment à quoi sont dus ces importants retards de diagnostic, revenons sur le SOPK en lui-même.
Qu’est-ce que le SOPK ?
Le SOPK, originellement nommé “syndrome de Stein-Leventhal”, est un dérèglement hormonal qui entraîne un blocage de l’ovulation. Pendant un temps, on a cru qu’il s’agissait de kystes présents dans les ovaires, d’où ce terme d’ovaires polykystiques ou de polykystose ovarienne.
En réalité, il s’agit d’une sécrétion anormalement élevée d’androgènes (hormones sexuelles « mâles », dont la testostérone) qui a pour conséquence une accumulation et une inhibition des follicules ovariens (c’est-à-dire une action hormonale qui empêche le bon fonctionnement des ovaires) lors de la dernière étape de la phase folliculaire.
En temps « normal », c’est-à-dire chez les personnes fertiles non-touchées par une forme sévère de SOPK, chaque follicule contient un ovocyte en maturation, et l’ovulation se produit lorsqu’un follicule libère un ovocyte mature. Chez les personnes touchées par le SOPK, la présence d’androgènes en excès entraîne le blocage des follicules dans leur maturation et leur accumulation, qui participe elle-même à la sécrétion d’androgènes, ce qui contribue à bloquer l’ovulation suivante, etc. Un cercle vicieux, en gros.

On distingue des formes plus ou moins sévères de SOPK, en fonction de l’intensité de cette inhibition.
Quels sont les symptômes ?
L’un des problèmes du SOPK, c’est que ses symptômes sont pour le moins variés.
On note parmi les symptômes les plus courants l’acné, une pilosité jugée excessive (dite « hirsutisme »), une perte de cheveux, de l’hyperpigmentation (taches foncées sur la peau), une spanioménorrhée ou une aménorrhée (espacement ou arrêt des menstruations), du diabète, des troubles de la libido, un surpoids, des troubles du sommeil, des migraines, des sautes d’humeur, des douleurs pelviennes, des troubles de la fertilité.
En ce qui me concerne, j’avais observé plusieurs symptômes dans les mois après l’arrêt de ma pilule, qui m’avaient finalement poussée à consulter : la peau de mon visage devenait huileuse, mes poils poussaient à toute vitesse et je perdais beaucoup mes cheveux. Mes règles étaient de plus en plus espacées, comme à l’adolescence, et je flottais dans mes soutien-gorges. Avec le recul, je me rends compte que la liste de mes symptômes était sûrement plus longue, mais le manque d’information était tel qu’il m’était alors impossible de les identifier.
Cette grande diversité de symptômes est justement l’une des raisons des absences ou retards de diagnostic, les examens étant souvent orientés vers d’autres pathologies, comme les problèmes thyroïdiens.
Le SOPK est-il grave ?
Les conséquences du SOPK peuvent être plus ou moins lourdes.
L’une d’elles est la « difficulté à concevoir » : on compte environ 75% d’infertilité parmi les personnes atteintes par le SOPK. Celles-ci seraient également plus sujettes aux fausses couches et complications obstétricales ou néonatales (diabète gestationnel, pré-éclampsie, hypertension, accouchement prématuré, etc.).
Parmi les autres conséquences possibles on compte la dépression, du cholestérol, des problèmes cardiovasculaires, des troubles du comportement alimentaire, et il semblerait que les personnes touchées par un SOPK aient des risques plus élevés de cancer de l’endomètre.
On constate aussi un lien entre SOPK et surpoids ou obésité : l’obésité concerne 50% des personnes touchées par le SOPK (80% aux États-Unis). Dans les cas où le SOPK s’accompagne d’une résistance à l’insuline, on parle de syndrôme métabolique.
Comment le diagnostiquer ?
Selon le professeur Michel Pugeat, endocrinologue et spécialiste du SOPK, « dans 30 % des cas, il n’est découvert que lorsque les femmes désirent avoir un enfant et rencontrent des difficultés. Mais la plus grande partie des patientes consulte autour de 17 ans ou 18 ans quand elles constatent qu’elles n’ont pas de règles, ou des cycles très irréguliers. Ce dernier symptôme constitue, s’il n’en fallait qu’un, le signe clé à déceler, souvent combiné à une accentuation de la pilosité. »
Dans mon cas, après avoir insisté auprès de ma gynécologue, on m’a fait des bilans sanguins, cherchant surtout du côté de l’hypothyroïdie. J’ai ensuite vécu une séance plutôt humiliante chez un endocrinologue qui m’a examiné chaque cm2 de peau, me posant des questions sur la moindre tache, sans m’expliquer quoi que ce soit. Finalement, ce sont les résultats d’une échographie pelvienne qui ont permis d’établir le SOPK. Malgré un radiologue négligeant, qui m’avait livré une belle erreur de diagnostic : « Bravo, vous êtes super fertile, vous avez pleins d’ovules ! » (Bravo ??). Perdu, il s’agissait de follicules atrophiés, en excès.
La première étape dans le diagnostic du SOPK est en effet la discussion avec un ou une praticienne (médecin, gynécologue, sage-femme), qui doit s’intéresser aux antécédents et symptômes, ainsi qu’au déroulement du cycle menstruel. En cas de soupçon de SOPK, un bilan hormonal très complet est prescrit (testostérone, delta-4-androstenedione, LH, FSH, œstradiol, 17-hydroxyprogestérone, glycémie, HCG) ainsi qu’une échographie pelvienne.
La présence d’au moins deux critères établis d’après le Consensus de Rotterdam (2003) permet ensuite de poser le diagnostic d’un SPOK. Ces critères de Rotterdam sont : un trouble du cycle menstruel (ovulation irrégulière ou absente), des signes d’hyperandrogénie et un comptage folliculaire élevé.
Comme suggéré par le Pr Pugeat, mon diagnostic aurait pu être réalisé à l’adolescence, lorsqu’au planning familial j’avais expliqué n’avoir mes règles que tous les 4-6 mois. J’avais eu le droit à un bilan hormonal, puis la personne en charge en avait conclu qu’après tout ce n’était pas si mal de ne pas souvent avoir ses règles, non ? A sa décharge, nous étions en 2002 et le SOPK était à peine connu par les professionnels de santé eux-mêmes.
Quels sont les traitements ?
Pour l’instant, il n’existe pas de traitement curatif pour ce syndrome. On parle de traitement symptomatique : on traite les symptômes, pas les causes.
Après le diagnostic, on m’a prescrit une pilule de troisième génération (Diane 35), m’expliquant à la va-vite qu’à chaque « étape » de ma vie de femme (grossesse, ménopause) correspondraient des solutions différentes, mais qu’on verrait ça le moment venu. Lorsque Diane 35 a été retirée du marché, mon médecin de l’époque a tenté des combinaisons de traitements hormonaux relativement hasardeuses, pour m’apporter les bons niveaux d’œstrogènes et de progestérone. Notamment un patch d’œstradiol pour la ménopause, auquel je faisais une forte allergie cutanée.
Finalement, mon SOPK semblant modéré, une pilule minidosée (Minidril) m’a été prescrite au bout de quelques mois. Je fais avec depuis. Suivie par des personnes différentes au cours du temps, j’ai toujours précisé mon SOPK à chaque prise de contact sans jamais qu’on ne le surveille réellement, qu’on ne vérifie si je suis devenue infertile, sans jamais une autre prise en charge que celle – hormonale – de mes symptômes.
La raison ? L’étiologie du SOPK, qui reste encore très floue. Des facteurs génétiques, épigénétiques et environnementaux semblent en jeu dans le déclenchement d’un SOPK à l’adolescence. Parmi les facteurs environnementaux, les perturbateurs endocriniens, qui influent sur le syndrome et ses symptômes.
Ces dernières années, des travaux de recherche permettent de préciser peu à peu les mécanismes en jeu dans cet excès d’androgènes chez des personnes assignées femmes à la naissance (sans hormono-substitution), mais l’origine du SOPK reste obscure.
Les Spé bio, la suite est pour vous !
Des travaux ont montré que les personnes touchées par le SOPK présentent un taux d’hormone antimüllérienne (AMH) plus élevé que les autres. Une équipe de recherche de l’INSERM a étudié l’impact des hormones sexuelles LH et FSH sur la production d’AMH et de son récepteur spécifique au niveau des cellules du follicule ovarien. La LH et la FSH, sécrétées par l’hypophyse, agissent sur le cycle de reproduction et dans le déclenchement de l’ovulation. Selon le Dr. Nathalie di Clemente, chez les personnes anovulantes atteintes de polykystose ovarienne « et uniquement chez elles, nous avons observé une stimulation de l’expression d’AMH en présence de l’hormone LH et pas de rétrocontrôle négatif de son récepteur, sensé réguler l’effet de l’AMH ».
Ces travaux datent de 2013 et ont ouvert la voie à d’autres équipes qui continuent d’investiguer les liens entre androgènes, hormones hypophysaires, hormone antimüllérienne dans l’expression du SOPK. Avec, à terme, l’espoir de réellement traiter cette pathologie. En attendant, il semblerait que le contrôle du poids et de la glycémie contribue grandement à calmer les troubles de l’ovulation et de la fécondité, ainsi que d’autres symptômes comme la pilosité excessive.
Pour faire avancer la recherche sur le SOPK, il faut avant tout sensibiliser la population à l’existence de ce syndrome. C’est ce à quoi s’attelle notamment l’association Esp’OPK qui réalise un travail d’information remarquable auprès du grand public, notamment via les réseaux sociaux.
À maintenant 35 ans, je suis effarée de penser qu’autant de personnes ne sont même pas diagnostiquées, et qu’une pathologie aussi lourde de conséquences physiologiques ou psychologiques est l’objet de si peu de considération. Découvrir des groupes d’entraide et des associations est encourageant, en espérant apporter suffisamment de lumière sur le SOPK dans les prochaines années pour qu’il ne soit plus à ce point relégué au second plan.
En ce 1er septembre, vous savez ce qu’il vous reste à faire : parler du SOPK à votre entourage !
FAQs
Comment attrape ton le SOPK ? ›
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d'origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Il entraine une production excessive d'androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l'organisme féminin.
Comment Sait-on si on est SOPK ? ›Le diagnostic du SOPK nécessite la présence d'au moins 2 des 3 critères suivants : une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ; une ovulation rare ou absente ; une augmentation du volume des ovaires et leur aspect « polykystique » à l'échographie par voie vaginale.
Comment se débarrasser du SOPK ? ›Il n'existe pas de traitement pour guérir le SOPK. Le traitement est donc uniquement symptomatique et il doit être suivi par la patiente jusqu'à la ménopause.
Quand se déclare le SOPK ? ›A plus long terme, le SOPK peut aussi entrainer des problèmes de santé plus graves comme le diabète et les maladies du coeur. Les symptômes commencent souvent dès les premiers cycles menstruels de la femme, mais parfois ils apparaissent vers 20 ou 30 ans.
Est-ce que le SOPK fatigue ? ›L'insomnie : Les femmes atteintes du SOPK sont plus susceptibles d'avoir des troubles du sommeil comme les sueurs nocturnes, l'insomnie ou aussi l'apnée du sommeil. La fatigue : Le manque d'énergie est un symptôme courant et est souvent lié à la mauvaise qualité du sommeil due au SOPK.
Pourquoi le SOPK fait grossir ? ›Le SOPK et le gain de poids
Si vous êtes atteinte du SOPK, cela signifie que votre organisme produit trop d'hormones androgènes. Si votre organisme produit une quantité excessive d'androgènes, vous pourriez prendre du poids, surtout dans la région abdominale.
Qu'est-ce que le SOPK ? Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie hormonale qui affecte le fonctionnement normal des ovaires chez la femme et qui touche environ 10% des femmes.
Est-il possible de tomber enceinte avec un SOPK ? ›Les personnes souffrant du SOPK peuvent tomber enceintes sans traitement contre l'infertilité, il est donc important d'utiliser une contraception si c'est votre cas, mais que vous ne souhaitez pas vivre une grossesse. Des traitements peuvent aider à avoir des règles régulières et provoquer l'ovulation.
Qui est tomber enceinte avec le SOPK ? ›Près de 50 % des femmes retrouvent des ovulations naturelles grâce à la chirurgie ovarienne par drilling, et tombent enceintes. Plus la femme est jeune, plus la chirurgie ovarienne par drilling est efficace. Il n'y a pas de sur-risque de grossesse multiple avec cette méthode.
Comment vivre avec le SOPK ? ›La première solution, c'est de prendre une pilule contraceptive, qui aura l'effet d'apaiser les symptômes. Des traitements peuvent être envisagés pour venir réguler l'acné, la perte de cheveux ou la pilosité.
Quel bilan sanguin pour SOPK ? ›
C'est pourquoi il est nécessaire de compléter le bilan hormonal par un bilan sanguin métabolique. On vous demandera donc d'effectuer des dosages de glycémie et d'insulinémie ainsi qu'un bilan lipidique, dont les taux ont tendance à augmenter en présence d'un SOPK.
Pourquoi le SOPK rend infertile ? ›Dans le cadre du SOPK, c'est l'absence d'ovulation ou l'espacement de celle-ci qui est responsable de troubles de la fertilité. En effet, les quantités excessives d'hormone lutéinisante et de testostérone perturbent le fonctionnement des ovaires, et empêchent une ovulation régulière.
Est-ce que le SOPK peut partir ? ›Par ailleurs, il me semble important de rappeler qu'une "rémission" est possible. En effet, certaines personnes atteintes de SOPK, parviennent à diminuer fortement voire à inhiber les symptômes grâce à des traitements hormonaux ou à la mise en place d'une hygiène de vie adaptée, bien que cela ne soit pas systématique.
Comment perdre du poids avec le SOPK ? ›Pour améliorer les symptômes et diminuer les facteurs de risque associés au surpoids dû au SOPK, il peut être intéressant de perdre du poids pour les femmes concernées. Pour ce faire, il est recommandé d'allier deux types de mesures hygiéno-diététiques : une alimentation équilibrée ; une activité physique régulière.
Quelle pillule pour le SOPK ? ›La metformine a été proposée comme un traitement à long terme plus sûr et plus efficace que la pilule contraceptive orale (PCO) chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Où A-t-on mal quand on a mal aux ovaires ? ›La douleur aux ovaires est ressentie au niveau du bas ventre, le plus souvent sous forme de pincement ou de brûlure.
Qui aller voir SOPK ? ›Le premier professionnel de santé à consulter pour le syndrome SOPK, une fois le diagnostic confirmé, est l'endocrinologue. Ce médecin spécialisé dans les maladies endocriniennes est un allié indispensable.
Comment faire pour tomber enceinte de jumeaux ? ›Pour concevoir de faux jumeaux, deux ovules doivent se développer pendant un même cycle menstruel. En temps normal, un ovule voit le jour grâce à la maturation d'un follicule à la surface de l'ovaire. C'est une hormone appelée FSH, sécrétée au début du cycle menstruel, qui en déclenche le développement.
Quels sont les signes de stérilité ? ›...
Dans certains cas, les symptômes de l'infertilité sont plus nombreux :
- cycles menstruels anormaux ;
- dysfonction érectile ;
- douleurs au niveau des testicules.
L'irrégularité ou l'absence des règles peut constituer un signe de problèmes d'ovulation potentiels. De nombreux facteurs peuvent être à l'origine du dérèglement hormonal affectant l'ovulation. On compte parmi ceux-ci une variation pondérale importante, le stress, l'excès d'exercice physique et la maladie.
Est-il possible de tomber enceinte avec des ovaires polykystiques ? ›
Avoir des ovaires polykystiques complique-t-il la procréation ? Avoir des ovaires polykystiques n'affecte pas directement la fertilité. Cependant, il peut exister certaines difficultés d'ovulation qui peuvent être résolus sans problèmes.
Comment avoir un bébé avec SOPK ? ›Les personnes souffrant du SOPK peuvent tomber enceintes sans traitement contre l'infertilité, il est donc important d'utiliser une contraception si c'est votre cas, mais que vous ne souhaitez pas vivre une grossesse. Des traitements peuvent aider à avoir des règles régulières et provoquer l'ovulation.
Quel examen pour SOPK ? ›La complexité du syndrome des ovaires polykystiques entraîne une lenteur de diagnostic, les symptômes du SOPK pouvant également être attribués à d'autres pathologies. Plusieurs examens sont nécessaires pour confirmer la présence du syndrome : prise de sang, bilan hormonal, échographie pelvienne…
Comment savoir si on ovule avec SOPK ? ›Les femmes concernées auront des règles irrégulières ou peu fréquentes. Si vous n'ovulez pas, l'ovule n'est alors pas libéré par l'ovaire ; il ne passe pas dans la trompe de Fallope et ne peut donc pas être fécondé et s'implanter dans l'utérus.
Quand faire un test de grossesse quand on a le SOPK ? ›En théorie, vous pouvez faire un test de grossesse dès le moment où la nidation a eu lieu soit entre trois et 12 jours après l'ovulation. Mais il vaut mieux attendre le premier jour de retard des règles, car faire un test précoce comporte un plus grand risque de résultats faussés, positif ou négatif.